Natuurlijke ondersteuning voor vaginale en urineweggezondheid

Les troubles vaginaux et urinaires touchent régulièrement un grand nombre de femmes, entraînant démangeaisons, brûlures ou malaise général. Si les traitements classiques (antibiotiques, antifongiques) se montrent souvent efficaces, ils sont parfois associés à des effets indésirables et favorisent la résistance bactérienne.

Dans cet article, découvrez comment des solutions naturelles, notamment la canneberge, le D-mannose, l’extrait de thé vert et les lactobacilles, peuvent intervenir en prévention et en complément des traitements traditionnels, pour une santé vaginale et urinaire préservée.

 

Santé vaginale

Les troubles vaginaux et urinaires sont loin d’être rares. Saviez-vous que plus de 50 % des femmes souffriront d’une cystite au moins une fois dans leur vie, 75 % d’une mycose vaginale (candidose) et 20 % d’une vaginose bactérienne ? Ces déséquilibres intimes se traduisent souvent par des brûlures à la miction, des envies fréquentes mais peu productives, des démangeaisons, des pertes inhabituelles ou des odeurs gênantes.

Au-delà de l’inconfort physique, ces symptômes peuvent lourdement peser sur le bien-être émotionnel. Ils perturbent le quotidien, affectent les relations intimes et génèrent parfois stress, gêne ou perte de confiance.

Si les traitements classiques comme les antibiotiques et antifongiques soulagent rapidement, ils n’apportent pas toujours une solution durable. En effet, ils n’agissent pas sur la résilience du microbiote vaginal, ce qui laisse souvent la porte ouverte aux récidives.

La clé ? Soutenir activement l’équilibre naturel du milieu vaginal. C’est une approche globale et préventive qui favorise un confort durable, en harmonie avec le corps.

 

Comment renforcer naturellement votre écosystème vaginal ?

Une approche globale visant à soutenir l’écosystème vaginal est particulièrement pertinente pour les femmes souffrant de troubles récurrents. Un microbiote vaginal sain constitue une barrière naturelle contre les agents pathogènes.

Durant la phase reproductive, les lactobacilles dominent le milieu vaginal. Ces bactéries produisent de l’acide lactique et maintiennent un pH bas, créant un environnement acide stable qui protège des bactéries nuisibles et forme un mécanisme de défense naturel. Cette acidité rend plus difficile la colonisation par des micro-organismes indésirables.

Plusieurs substances naturelles (lactobacilles, D-mannose, extrait de thé vert et extrait de canneberge) peuvent, par des mécanismes variés, soutenir le milieu vaginal et urinaire sans provoquer d’effets secondaires.

 

E. coli et proanthocyanidines de la canneberge

Les cystites, ou infections urinaires, sont causées dans 75 à 95 % des cas par la bactérie Escherichia coli. Cette bactérie, naturellement présente dans l’intestin, peut remonter par l’urètre jusqu’à la vessie et y déclencher une infection.

Les symptômes typiques incluent douleurs abdominales, brûlures mictionnelles, envies fréquentes d’uriner et urine trouble ou malodorante. Une des substances naturelles les plus étudiées pour soutenir la vessie est la canneberge (airelle rouge).

La canneberge contient des proanthocyanidines (PAC), des polyphénols antioxydants qui empêchent E. coli d’adhérer à la paroi vésicale. Les bactéries sont ainsi plus facilement éliminées par l’urine, ce qui réduit le risque d’infection. E. coli utilise pour cela ses fimbriae (capacité d’ancrage), tels que les fimbriae de type 1, qui peuvent être bloquées par les PAC et le fructose contenus dans la canneberge.

Pour une action préventive optimale, il est essentiel de choisir un extrait de canneberge standardisé en proanthocyanidines de type A (PAC-A), idéalement à hauteur d’au moins 36 mg de PAC-A par jour, car la teneur et l’efficacité varient fortement d’un produit à l’autre (Stephens, Sihra et al.).

Extrait de thé vert : un allié contre les infections urinaires

Les principaux composés actifs de l’extrait de thé vert sont des polyphénols tels que l’EGCG (épigallocatéchine gallate). Ils sont reconnus pour leurs propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et antimicrobiennes.

Plusieurs études montrent que l’EGCG peut perturber la formation de biofilms par Escherichia coli, un mécanisme de défense et d’adhérence de cette bactérie à la paroi vésicale. En inhibant la formation de ces biofilms, les bactéries deviennent plus fragiles, plus facilement éliminées et sont mieux captées par des substances telles que la canneberge ou le D-mannose.

Dans une étude in vitro portant sur 80 souches cliniques d’E. coli, l’extrait de thé vert a montré un effet inhibiteur marqué, notamment à forte concentration (4,0 mg/ml), freinant la croissance jusqu’à 99 % des souches. Tant l’extrait complet que l’EGCG isolé se sont avérés efficaces (Reygaert et al.).

 

D-Mannose

Le D-mannose est un sucre naturel que l’organisme n’utilise pas comme source d’énergie. Il peut se lier aux fimbriae de type 1 de la bactérie Escherichia coli et être évacué sous forme inchangée dans les urines.

Dans une étude randomisée, la supplémentation en D-mannose a réduit le risque de récidive de cystites de façon comparable aux antibiotiques, mais avec moins d’effets secondaires. Le D-mannose est aujourd’hui largement reconnu et couramment utilisé pour la prévention et le traitement des infections urinaires, particulièrement causées par E. coli. Il se combine parfaitement avec la canneberge (Lenger et al., Sihra et al.).

 

Microbiote bénéfique pour le soutien vaginal

Les micro-organismes bénéfiques peuvent non seulement contribuer à la restauration du microbiote intestinal, mais aussi à l’équilibre de la flore vaginale. Bien que les résultats des études varient selon les souches et les formes d’administration, des lactobacilles bien caractérisés ont démontré des effets positifs pour soutenir un environnement vaginal sain.

Administrés par voie orale, ces probiotiques passent par le trajet rectovaginal pour atteindre le milieu vaginal et favoriser un équilibre microbien renforcé, soutenant ainsi le mécanisme de défense naturel de la flore sur le long terme.

Les préparations spécifiquement formulées pour le soutien vaginal contiennent généralement des souches sélectionnées de lactobacilles, dont certaines ont fait l'objet d'études cliniques approfondies, comme Lactobacillus crispatus et Lactobacillus rhamnosus. Ces souches adhèrent efficacement aux cellules épithéliales vaginales et contribuent à restaurer l’équilibre microbien local. Il est essentiel que ces souches soient viables et validées scientifiquement, et que l’utilisation se prolonge idéalement sur plusieurs semaines ou cycles pour un effet durable (Chacra et al., Sihra et al.).

Facteurs liés au mode de vie

Outre les interventions classiques et naturelles, il est essentiel de prêter attention aux facteurs liés au mode de vie qui influencent l’écosystème vaginal. L’alimentation, la consommation d’alcool, le tabac, le stress et les fluctuations hormonales peuvent tous impacter directement la composition du microbiote vaginale.

Un régime riche en fibres, associé à des aliments fermentés, favorise une diversité bénéfique tant pour la flore intestinale que pour la flore vaginale. En revanche, un apport excessif en sucres, une alimentation ultra-transformée, le tabac et l’alcool perturbent la muqueuse et affaiblissent le système immunitaire.

Par ailleurs, certaines pratiques comme les douches vaginales fréquentes, l'utilisation fréquente de protège-slips ou de sous-vêtements synthétiques, et la prise répétée d’antibiotiques altèrent le pH vaginal et réduisent la proportion de lactobacilles. Cela laisse le champ libre aux micro-organismes indésirables, comme E. coli, pour s’y installer.

 

Une approche intégrale pour une flore vaginale saine

Des conseils en matière de mode de vie, associés à une attention particulière à l'hygiène locale, constituent un élément indispensable de la stratégie préventive chez les femmes sujettes aux infections urinaires récidivantes. Une approche globale, axée sur la restauration et le maintien du microbiote vaginal, associée à des substances de soutien telles que des micro-organismes bénéfiques, la canneberge, le D-mannose et l’extrait de thé vert, peut s’avérer précieuse pour assurer une santé vaginale durable.

 

Sources

  1. Chacra, L.A, et al. (2021). Bacterial vaginosis: what do we currently know? Frontiers in Cellular and Infection Microbiology, 11: 672429

  2. Lenger, S. et al. (2020). D-mannose vs other agents for recurrent urinary tract infection prevention in adult women: a systematic review and meta-analysis. American Journal Obstet Gynecol, 223(2): 265.e1-265.e13

  3. Reygaert, W., Jusufi, I. (2013). Green tea as an effective antimicrobial for urinary tract infections caused by Escherichia coli. Frontiers Mircrobiology, volume 4

  4. Sihra, N., et al. (2018). Nonantibiotic prevention and management of recurrent UTIs. Nature Reviews Urology.

  5. Stephens, J.H., et al. (2023). Cranberries for preventing urinary tract infections. Cochrane Database Systematic Review